Le diner causerie de physiothérapie très réussi!

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Hier, le 8 septembre, dans le cadre de la Journée mondiale de la physiothérapie, le programme de physiothérapie de l’UQAC, en collaboration avec le Centre intersectoriel en santé durable (CISD), a tenu son tout premier dîner causerie, réunissant plus d’une cinquantaine de personnes.

Les allocutions d’ouverture ont été prononcées par la Pre Fernanda Ribeiro, professeure en physiothérapie au département des sciences de la santé et membre du CISD, ainsi que par la Pre Catherine Laprise, directrice scientifique du CISD. Elles ont lancé ce dîner causerie en abordant notamment la santé durable et en soulignant l’importance de la recherche pour faire progresser les pratiques.

Le premier bloc a mis en lumière trois panélistes étudiants en physiothérapie — Lydiane Lauzier, Mathieu Dallaire et Mireille Bouchard — dans une discussion animée par la professeure Ribeiro.

La conversation portait sur le thème : « Concilier la vie personnelle et clinique avec le parcours d’étudiant-chercheur ». Les panélistes ont partagé les nombreux défis rencontrés pour équilibrer carrière, études et vie familiale.

Ils et elles ont notamment souligné l’importance de la rigueur, de l’organisation, de l’assiduité et de la capacité d’adaptation, tout en évoquant les difficultés liées à la conciliation et le rôle déterminant du soutien offert par leur direction de recherche.

Les panélistes ont également partagé avec l’assistance ce qui alimente leur motivation à poursuivre dans ce domaine. Parmi les stratégies évoquées : s’accorder des moments pour soi, exprimer ses besoins, prendre le temps de « recharger les batteries », prévoir des activités avec la personne qui partage leur vie, pratiquer un sport ou encore se consacrer à un loisir en dehors des études et du travail. Autant de moyens qui contribuent à maintenir l’équilibre et le plaisir dans leur parcours.

De gauche à droite: Lydiane Lauzier, Mathieu Dallaire, Pre Fernanda Ribeiro et Mireille Bouchard

Le second bloc a réuni trois diplômés du programme de physiothérapie de l’UQAC — Jérôme Tremblay-Bouchard, Laurence Munger et Alexis Nicole — dans une discussion, elle aussi animée par la professeure Fernanda Ribeiro.

Cette fois, la réflexion s’articulait autour du thème : « Entrer dans la pratique en physiothérapie et en recherche : mythes ou réalités ? »

Les échanges ont également mis en évidence certaines appréhensions chez la relève, notamment la crainte de ne pas parvenir à concilier vie familiale, pratique clinique et engagement en recherche — un enjeu qui pourrait freiner l’implication de plusieurs jeunes professionnels.

Les diplômés ont toutefois souligné que l’ouverture et la flexibilité offertes par l’UQAC leur avaient permis de poursuivre des études graduées tout en ayant une vie de couple et des enfants, rendant ainsi la recherche plus accessible et réalisable.

Sur le plan financier, les panélistes ont aussi été questionnés quant aux défis liés au financement des études. Ils ont reconnu que l’absence d’une bourse substantielle pouvait fragiliser un parcours universitaire, et ont partagé leurs stratégies pour composer avec cette réalité.

Ils et elles ont pu poursuivre leur parcours grâce à diverses formes de soutien et de travail complémentaire : financement octroyé par leurs professeurs, emplois autonomes, tâches connexes au sein de l’UQAC — telles que des charges de cours ou des postes d’auxiliaires d’enseignement — ou encore du travail en clinique de physiothérapie, pouvant aller jusqu’à 20 heures par semaine.

De gauche à droite: Jérôme Tremblay-Bouchard, Laurence Munger, Pre Fernanda Ribeiro et Alexis Nicole

Le bloc suivant a accueilli Laurianne Munger, technologue en physiothérapie et cliente de la clinique universitaire en physiothérapie de l’UQAC, venue partager son témoignage sur le cancer qu’elle combat, en lien avec l’importance d’une pratique centrée sur le client et la santé durable.

Elle a expliqué à l’assistance avoir traversé une panoplie de traitements — radiologie, chimiothérapie et luminothérapie. Suivie par des oncologues, elle a ensuite été prise en charge en physiothérapie. Elle a souligné que les traitements à long terme avaient contribué à améliorer ses articulations et ses muscles, tout en l’amenant à réapprendre à son corps à bouger, et ce, de la bonne manière.

L’accompagnement dans une dynamique étudiants-professeurs lui a permis de faire les bons choix et de progresser dans sa réadaptation.

Laurianne a également rappelé que la physiothérapie joue un rôle essentiel, mais que l’engagement personnel demeure tout aussi important : plusieurs actions doivent être réalisées à la maison pour favoriser la récupération et améliorer la qualité de vie.

En conclusion, elle a rappelé que le repos est nécessaire, mais qu’il est encore plus essentiel de rester actif et de bouger afin de retrouver et de maintenir son énergie.

De gauche à droite: Pre Fernanda Ribeiro et Laurianne Munger

Le dernier bloc, intitulé « La contribution de la physiothérapie et de la recherche en vieillissement – l’évolution de la prévention des chutes », mettait en vedette le Pr Rubens Da Silva et la Pre Fernanda Ribeiro. Tous deux ont échangé au sujet de leurs équivalences de diplôme pour devenir membres de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec— elle au sein de l’unité de réadaptation fonctionnelle intensive en gériatrie (URFIG) à Roberval et lui au service de physiothérapie en clinique externe de l’Hôpital de Jonquière.

Ils ont rappelé combien leurs débuts dans la région ont été significatifs et porteurs, tant pour leur parcours que pour le développement de la physiothérapie et de la recherche en santé durable.

Ils ont également rappelé l’importance de briser l’isolement pour guérir, ainsi que les bénéfices de la connexion sociale.

Enfin, lors de l’allocution de clôture, le Dr Rubens Da Silva a confirmé que le programme de physiothérapie avait déjà permis de former plus de 200 diplômées et diplômés, qui exercent encore aujourd’hui la profession. Il a également souligné l’importance des nombreuses collaborations établies à l’international, notamment en Belgique et au Brésil.

Il a également confirmé l’avancement de ses recherches sur l’équilibre et le contrôle postural, des travaux qui s’inscrivent directement dans la prévention des chutes chez les personnes âgées — un enjeu qui était d’ailleurs au cœur de la thématique de la Journée mondiale cette année.

Il a tenu à remercier chaleureusement les personnes présentes, les panélistes, la jeune cliente de la clinique universitaire de physiothérapie ainsi que le comité organisateur de cette première édition, qui — a-t-il affirmé — promet d’être renouvelée chaque année.

Plus de cinquante personnes ont pris part au dîner-causerie, présenté en format hybride.

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