PORTRAIT DE L’ÉTAT DE LA SANTÉ MASCULINE
En 2023, au Canada près de 75 000 hommes sont morts prématurément (c’est-à-dire avant l’âge de 75 ans ). Cela équivaut à 44 % des hommes décédés au cours de cette période. Ces décès sont, pour la plupart, évitables.
Les deux principales causes de décès prématuré chez les hommes – les néoplasmes malins ( cancer ) et les maladies coronariennes – peuvent être réduits grâce au dépistage, à l’amélioration des connaissances des hommes en matière de santé et à leur participation à des services de prévention et à des programmes de promotion de la santé.
Par rapport aux femmes, les hommes meurent prématurément 12 % plus souvent d’un cancer et 135 % plus souvent d’une maladie coronarienne. Les décès prématurés dus à des accidents ( blessures involontaires ) sont 153 % plus fréquents chez les hommes que chez les femmes, ce qui reflète leur exposition plus importante à des professions
dangereuses et à des activités à risque.
De plus, 72 % des décès accidentels par intoxication aux opioïdes et 63 % des hospitalisations accidentelles liées à une intoxication aux opioïdes concernent des hommes.
Le suicide était la quatrième cause de mortalité prématurée chez les hommes et la huitième chez les femmes. Les hommes sont près de trois fois plus susceptibles que les femmes de mourir prématurément par suicide.
En 2023, environ 78 000 années de vie potentielles ont été perdues à cause du suicide chez les hommes de moins de 75 ans. En moyenne, cela équivaut à près de 30 années de vie potentiellement perdues pour chaque suicide masculin. Dans le cas des années de vie perdues à cause du suicide, les hommes autochtones du Canada sont deux à cinq fois plus touchés que les hommes non autochtones.
Le lieu où vivent les hommes est un indicateur important de leur espérance de vie. Les cartes thermiques aux pages 26 et 30 illustrent les nouvelles données produites pour ce rapport, qui comparent la mortalité prématurée dans chaque circonscription électorale fédérale.
Quelques statistiques :
65 % des hommes ont attendu plus de 6 jours après l’apparition des symptômes avant de consulter un médecin.
42 % des hommes ont déclaré que leur professionnel de la santé avait fait preuve de préjugés envers eux en tant qu’homme.
26 % des hommes ont ressenti une certaine stigmatisation en participant à des programmes d’éducation sur la santé (par exemple informations et programmes sur les modes de vie sains) et ce chiffre est passé à 39 % chez les jeunes hommes âgé de 25 à 34 ans.
Trop souvent, les obstacles qui empêchent les hommes de demander de l’aide sont réduits à de simples stéréotypes, alors qu’en réalité, les raisons sont diverses, complexes et interdépendantes.
Les normes de genre dans la société canadienne concernant ce que signifie être un homme, ainsi que la manière dont les systèmes de santé comprennent et répondent à ces normes, ont une incidence directe sur les expériences et les comportements des hommes en matière de soins de santé.
Source : Le vrai visage de la santé masculine — Rapport canadien 2025